VOCI LÀ DOVE LA BATTAGLIA La scène s'ouvre sur le bunker de la chancellerie d'Hitler où se déroulent les dernières heures du dictateur et où les époux Goebbels s'apprêtent à empoisonner leurs enfants au cyanure. Cependant, le dirigeant nazi ne peut s'empêcher de se remémorer son histoire d'amour avec la magnifique actrice tchécoslovaque Lida Baarova. Plusieurs décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'actrice se rend à Rome ; ensuite, alors qu'elle repart pour Salzbourg, alors que le train quitte lentement la gare, elle descend clandestinement près d'un péage. Là, par hasard, elle rencontre le boxeur Tiberio Mitri, ancien champion italien et européen des poids moyens et challenger du champion du monde Jack La Motta. Leur rencontre est d'abord assez conflictuelle et méfiante ; chacun écoute incrédule les récits de leur passé respectif. Provocateur et exaspéré, Tiberio décide même de l'abandonner ; alors qu'elle s'éloigne de cette voie ferrée, Lida est attaquée par trois criminels qui veulent la voler et la violer. Cependant, entendant ses cris désespérés, Tiberio accourt à son secours. En la voyant combattre et frapper les agresseurs avec précision et puissance, il n'a plus aucun doute sur qui elle est. L'acte noble de Tiberio déclenche leurs histoires, ouvre leurs cœurs, créant quelque chose de plus qu'une simple attraction mutuelle. Mais Lida, tout comme Tiberio, a des comptes à régler avec ses démons et maudit toujours Goebbels, empêché par la volonté d'Hitler d'épouser une femme d'une race inférieure. En racontant en détail les circonstances de leur flirt, elle révèle ses grands espoirs de devenir une star de cinéma et la compagne de l'un des hommes les plus importants du régime nazi. Tiberio évoque également dans sa propre narration les relations tumultueuses avec sa femme Fulvia, Miss Italie en 1948, le défi mondial contre La Motta à New York, raconté par La Motta lui-même lors de son retour en Sicile, et ses ambitions dans le cinéma. Mais en tant qu'acteur autant que boxeur, pour des raisons futiles et par manque d'équilibre, il a été incapable de remporter le titre mondial et ensuite de saisir la grande opportunité d'être le protagoniste d'un film d'Antonioni. Intercalée dans la narration, la voix d'une jeune fille apparaît et disparaît sur la voie ferrée, récitant des vers d'un poème d'un enfant du camp de concentration de Terezín. Et dans le cœur des deux, sur lesquels pèsent encore les fautes et les atrocités du monde de l'après-guerre, se profile la conscience qu'ils doivent eux aussi recueillir leurs voix, comme toutes les voix mineures, là où la grande bataille entre le bien et le mal a éclaté, pour les arracher au moins à l'oubli. Tiberio et Lida se séparent avec cette intention dans le cœur, mais le chemin de croix du grand boxeur s'enfonce dans la solitude et la maladie qui le ramènent encore sur cette voie ferrée. Une vision lui apparaît, ressemblant à sa Liduska, mais il ne remarque pas le train qui approche par derrière, comme lorsque l'on suit un objet en bordure de voie ferrée et en peu de temps, on ne peut même plus l'imaginer, tant l'apparition a été brève. |
VOCI LÀ DOVE LA BATTAGLIA La scena si apre sul bunker della cancelleria di Hitler dove si consumano le ultime ore del dittatore e i coniugi Goebbels si apprestano ad avvelenare i figli col cianuro, ma il gerarca nazista non può fare a meno di rievocare la sua storia d’amore con la bellissima attrice cecoslovacca Lida Baarova. Alcuni decenni dopo la fine della Seconda guerra mondiale l’attrice si reca a Roma; poi, nel ripartire per Salisburgo, mentre il treno lascia lentamente la stazione, scende di nascosto nei pressi di un casello. Qui incontra casualmente il pugile Tiberio Mitri, ex campione italiano ed europeo dei pesi medi e sfidante del campione del mondo Jack La Motta. Il loro incontro dapprima è alquanto scontroso, diffidente; ognuno ascolta incredulo i reciproci racconti della loro storia passata. Tiberio, provocato ed esasperato, decide perfino di abbandonarla; allontanatosi da quel binario, Lida viene assalita da tre malviventi che vogliono derubarla e violentarla. Egli tuttavia sente le sue grida disperate e accorre in soccorso e lei, vedendolo combattere e colpire gli aggressori con precisione e potenza, non ha più alcun dubbio su chi egli sia. La nobile azione di Tiberio fa decollare le loro storie, apre i cuori dei due creando qualcosa di più di un’attrazione reciproca. Ma Lida, come Tiberio, ha un conto aperto con i suoi fantasmi e maledice ancora Goebbels, impedito dalla volontà di Hitler a sposare una donna di razza inferiore. Nel raccontare circostanze dettagliate del loro flirt, rivela le sue grandi speranze di diventare una stella del cinema e la partner di uno degli uomini più importanti del regime nazista. Anche Tiberio coinvolge nella propria narrazione i burrascosi rapporti familiari con la moglie Fulvia, Miss Italia nel 1948, la sfida mondiale a La Motta a New York, rievocata dallo stesso La Motta nel suo ritorno in Sicilia, e le sue ambizioni nel cinema. Ma come attore così come pugile, per futili motivi e mancanza di equilibrio, fu incapace prima di vincere il titolo mondiale e poi di cogliere la grande occasione di essere protagonista in un film di Antonioni. A intercalarsi nella narrazione la voce di una fanciulla che appare e scompare sul binario, recitando versi di una poesia di un bambino del campo di concentramento di Terezín. E nel cuore dei due, su cui incombono ancora le colpe e le atrocità del mondo del secondo dopoguerra, si fa strada la consapevolezza di dovere raccogliere lo stesso le loro voci, come tutte le voci minime, laddove la grande battaglia del bene e del male è scoppiata, per strapparle quantomeno all’oblio. Tiberio e Lida si separano con questo proposito nel cuore, ma la via crucis del grande pugile s’inabissa nella solitudine e nella malattia che lo portano ancora su quel binario. Una visione gli appare, sembra la sua Liduska, ma non si accorge del treno che sopraggiunge alle spalle, come quando si segue un oggetto al margine della ferrovia e in breve non si può più nemmeno immaginarlo, tanto breve è stata l’apparizione. |
DERNIÈRE LETTRE À THEO Van Gogh revient. Il se réveille par hasard à Rome, à l’entrée du métro. Il a avec lui un trépied et une valise en carton avec le nécessaire pour peindre et écrire, mais son apparence de fou déchaîne immédiatement contre lui le mépris des passants. A ceux-ci s'alternent les vagues de passagers qui s’échappent névrotiquement du métro le submergeant plusieurs fois. Rapidement, il commence à avoir l'impression de se trouver dans un monde plus compromis et frénétique que jamais. Aux premières morsures de la faim, pour obtenir de l’aide et du réconfort, il engage un dialogue à distance avec son frère Théo, comme dans les centaines de lettres que les deux se sont échangées de 1872 à 1890. Quand il est maintenant seul et désespéré, il fait irruption sur la scène un marchand de sandwichs qui le traite durement et refuse de lui donner à manger gratuitement. Vincent se souvient cependant qu’il a sur lui 70 francs envoyés par Théo que le marchand accepte volontiers, jusqu’ à ce qu' il découvre sur les billets la date de 1870... |
ULTIMA LETTERA A THEO Van Gogh ritorna. Si risveglia casualmente a Roma, a un ingresso della metropolitana. Porta con sé un cavalletto e una valigia di cartone con l’occorrente per dipingere e scrivere, ma il suo aspetto da mentecatto scatena immediatamente contro di lui il disprezzo dei passanti. A questi si alternano le ondate di passeggeri che fuoriescono nevroticamente dal metro travolgendolo più volte. Subito si fa strada in lui il sospetto di trovarsi in un mondo più compromesso e frenetico che mai. Ai primi morsi della fame, per avere aiuto e conforto intreccia così un dialogo a distanza col fratello Theo, come nelle centinaia di lettere che i due si scambiarono dal 1872 al 1890. Quando è ormai solo e disperato, irrompe sulla scena un venditore ambulante di panini che lo tratta inizialmente con durezza e si rifiuta di dargli da mangiare gratis. Vincent però ricorda di avere con sé 70 franchi inviatigli da Theo che il commerciante accetta volentieri, finché non scopre sulle banconote la data del 1870… |